Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Résidus d'une époque révolue & autres tribulations

Résidus d'une époque révolue & autres tribulations
  • Tu as mal à ton orthographe ? Tu veux apprendre les bonnes manières ? Ca tombe bien, Mamie Harpie est là pour t'apprendre les bonnes pratiques de la vie ! En bonus, elle y aborde aussi des sujets improbables et des choses un peu plus intimes.
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Archives
29 novembre 2013

La liste de Noël : les livres

Depuis quelques années, j'étais morte de l'intérieur. Mais depuis quelques mois, je reprends goût à la vie et, par la même, je renoue avec mes envies.

Je me découvre, je fais connaissance avec le maquillage, je veux m'enivrer de parfums. Et surtout, je veux recommencer à lire. J'ai envie de beaux livres, magnifiques et reliés, aux pages pleines de dorures et aux gravures colorées. J'ai surtout envie de relire les contes qui ont bercé mon enfance et forgé mon imagination.

Source: Externe

Les contes de Perrault

 

Source: Externe

Les contes d'Andersen

 

Source: Externe

Les contes et légendes de Franche-Comté

 

Source: Externe

Un recueil des fables de La Fontaine

 

Publicité
Publicité
20 novembre 2013

L'invention d'un comparateur temporel

Un comparateur temporel ? Ça servirait à mettre en parallèle deux choix possibles à un moment donné. Cet outil permettrait de visualiser le déroulement futur des évènements afin de se fixer sur la meilleure option. 

C'est con hein, bien sûr que tout le monde y a déjà pensé. Et bien sûr que ça tient du domaine de l'impossible. Mais quand même, ça resterait chouette. 

Une illustration du concept, au hasard.  

Il se trouve que la personne qui partage ma vie voue une passion toute particulière aux raccourcis. Il y a toujours un raccourci pour aller quelque part. J'ai beau lui assurer que non, qu'arrive un moment où toutes les options ont été épuisées, ça ne l'empêche pas de toujours vouloir en trouver un nouveau. 

J'adore cette créativité et cette liberté d'esprit qui pousse mon homme à aller toujours plus loin dans l'imaginaire. Un peu moins le matin, quand on doit aller au travail et qu'il veut tester une nouvelle route pour s'y rendre quand le trajet habituel est saturé de voitures.

Trajet visiblement non-saturé de véhicules à moteur

Parfois, son raccourci fonctionne. Et parfois non. S'ensuit systématiquement une conversation (que dis-je, un débat !) sur le choix qui aurait été le plus approprié. Je lui soutiens que le chemin ordinaire nous aurait fait gagner du temps, lui me dit le contraire.

 Évidemment, on n'en saura jamais rien. Personne n'en saura jamais rien parce que bien sûr, rien ne nous permet de mesurer le temps qu'on aurait passé sur la route en choisissant l'autre option, celle qu'il a boudée. N'empêche que mon esprit reste coincé et tourne en boucle sur cette problématique. 

Tous les matins, j'y pense. Et tous les matins, je cherche une solution qui nous permettrait de mesurer le retour sur investissement de notre choix et de l'option qu'on a boudée. Le comparateur temporel, ça serait vraiment pratique. Si c'est trop compliqué de prévoir le futur, on pourrait déjà commencer par le passé. 

Des lubies ? Des points psychologiquement bloquants ? Partage tout ça avec moi !

18 novembre 2013

C'était mieux avant (1)

C'était mieux dans l'Est.
Youn Sun Nah - Ariran

Là où la rudesse de l'hiver n'avait d'égale que la chaleur des coeurs, là où les plats sont aussi généreux que les êtres. C'était mieux quand je me promenais pendant des heures au parc, que j'observais les canards, que je photographiais les cygnes, que je me perdais dans un mètre de neige.

C'était mieux du temps des promenades nocturnes au château de la ville, quand le givre enjolivait la campagne et la ville, quand j'allais courir avant de me rendre à la faculté, avec mon bonnet en laine sur les oreilles et une ivresse de liberté qui coulait dans mes veines.

C'était mieux quand j'étudiais avec mes camarades de classe pendant de longues heures, calfeutrés dans une salle de cours qui nous était devenue familière. Nous étions bercés par les paroles de nos enseignants, et tout semblait simple. C'était mieux quand nous allions manger au réfectoire de l'université, quand on saluait les cuisinières qui nous reconnaissaient pour nous avoir tous vus pendant cinq années. C'était mieux quand tout était connu, familier et rassurant. Réconfortant.

Source: Externe

 

Mais était-ce mieux, vraiment ? 

Aimais-je vraiment cette ville à la violence omniprésente, dans laquelle se tapissait le danger, prêt à bondir à chaque coin de rue ? Aimais-je vraiment ces soirées seule à réfléchir, à étudier, à pleurer sur ma solitude ? Cette routine réconfortante était le voile que j'avais jeté sur mes envies bouillonnantes. Pensais-je vraiment ne rien mériter d'autre ? 

L'Est, c'était aussi les journées dans le noir, sans jamais ouvrir les volets. L'Est, c'était les faibles revenus et les repas frugaux, c'était la vie morne et les sens atrophiés. C'était la convalescence éternelle de mon coeur qui mourait à petit feu. C'était la négation de qui j'étais, c'était la peur au quotidien. C'était aussi les rues tristes et grises, le mauvais temps, la pluie toutes les semaines et les pavés souillés par la boue. 

L'Est est tapissé de souvenirs foisonnants, qui se bousculent à la porte de mon esprit pour s'y faire une place. Ils veulent revenir, après s'être refaits une beauté. Enjolivés comme il faut, je pourrais presque m'y méprendre. Dans l'Est, j'y retourne très bientôt - il est primordial de faire la part des choses, ne plus écouter ma nostalgie tenace qui teinte tous mes souvenirs de nuances chaudes et accueillantes. Le passé n'était pas aussi généreux que mon cerveau veut me le faire croire.

Je retourne dans l'Est, et je le ferai visiter au papillon qui a émergé de sa chrysalide. Il s'y sentira très probablement à l'étroit.

16 novembre 2013

Du dilemme de la poignée de mains

Tout d'abord, une courte vidéo avec Joseph Schovanec dedans. Il y parle très rapidement de la position des personnes autistes vis-à-vis des codes sociaux. Tu l'as vue, c'est bon ? Bien. Maintenant, je te pose la question du titre qui est comment agir quand on est face à une personne à la poignée de main molle.

J'ai cru comprendre que peu de personnes se posaient cette question. Cela me paraît assez extraordinaire, compte tenu du nombre de questionnements que cette situation engendre dans mon esprit. 

Source: Externe

L'objet de moult tracas


Si je pars du postulat que la personne en face de moi a une poignée de main molle, et que j'ai une poignée de main ferme, que faire quand arrive le moment fatidique de donner une poignée de mains ?

Dois-je serrer mollement moi aussi ? Dois-je serrer fermement ? Dois-je serrer plus fort ? Dois-je éviter la poignée de mains ? Dois-je la prolonger ? Dois-je la raccourcir ? Dois-je regarder la personne dans les yeux ? Ou bien plutôt mes pieds ? Ou bien plutôt les mains ? Et si la poignée de mains est moite, ai-je le droit de m'essuyer les mains ? Dois-je me laver les mains avant cette poignée de mains ? Pourquoi pas après ?

Nul besoin d'être autiste pour se poser toutes ces questions, pour lesquelles il n'existe aucune réponse. Pour se torturer avec des sujets de ce genre, il suffit d'avoir un cerveau qui tourne à mille à l'heure, sans jamais s'arrêter. Un cerveau qui analyse les moindres faits et gestes des individus avec lesquels il doit interagir, qui mesure le taux de sympathie des nouveaux arrivants, qui donne un sens caché aux paroles comme aux silences.

Dans le cas de la poignée de mains, les arguments en faveur de chacune des possibilités sont légions. Si je serre la main aussi mollement que la personne en face de moi, je vais à l'encontre de ma poignée de main habituelle, ce qui n'est, certes, pas grave mais pour le moins tracassant. Si je respecte ma manière de serrer les mains, je risque de paraître agressive et brutale aux yeux de mon interlocuteur-trice. Si je serre plus fort, personne n'est en terrain connu mais ce sera encore plus brutal pour la personne d'en face.

T'en penses quoi toi ? Les mains moites lors d'un premier contact, ça te parle ? En tous cas, le sujet de la poignée de mains est visiblement à prendre avec des pincettes, on peut même acheter des livres qui expliquent comment avoir une poignée de main parfaite. Comme quoi.

16 novembre 2013

Pourquoi le cumin sent-il les aisselles ?

 

Vous avez quatre heures. 

Plus sérieusement, je goûte les saveurs avec le nez. Je m'explique : quand je mange un plat, j'ai besoin de souffler par le nez, la bouche fermée, pour mieux imprégner mes papilles gustatives. Ca décuple les saveurs de manière phénoménale. 

Avec les cochonneries qu'on ingère sans même le savoir, je me retrouve régulièrement à sentir de la noix de coco dans la purée, du poisson dans le jus d'orange ou de la cannelle dans les barres de céréales au chocolat.

Vient se greffer par là-dessus mon esprit foisonnant et me voici mère d'associations d'odeurs pour le moins originales. J'ai décidé un jour que le cumin, appartenant à la famille du persil dixit Wikipédia, sentait les aisselles. 

 

Source: Externe

De la poudre d'aisselle à marier aux carottes pour les plus gourmands

C'était à midi, un jour de froid, à l'heure où mes collègues et moi-même nous réunissions pour faire chauffer nos plats respectifs dans un open-space surpeuplé.

Je hume d'abord les senteurs habituelles de champignon, de poisson ou encore de fromage, quand tout à coup vint s'y ajouter celle d'une aisselle suintante et pas vraiment fraîche, qu'on aurait privée de douche pendant plusieurs semaines. Horrifiée, je commence donc à enquêter (plus ou moins) discrètement sur l'individu peu soigneux de ses dessous de bras.

La truffe au vent et l'oeil vif, je finis par identifier la source de l'odeur nauséabonde, une collègue que j'appelerai L. Quelque peu surprise, je me dirige vers elle pour la sermonner gentiment (Mamie Harpie ne connaît pas les normes sociales de politesse feinte) quand je réalise avec horreur que le fumet répugnant provenant de ses carottes au cumin.

Bien entendu, tout le monde a ri de ma trouvaille ce jour-là et c'est toujours le cas à présent. Mon marin personnel n'a pas été le dernier non plus quand je lui ai avoué, un peu honteusement tout de même, que je l'avais soupçonné de sentir des aisselles. Quant à moi, j'associe toujours l'odeur du cumin aux longues soirées d'été ponctuées de danses effrénées.  

Tu aimes les carottes ? Tu aimes le cumin ? Tu aimes les carottes au cumin ? Partage tes associations olfactives inattendues !

Publicité
Publicité
Publicité